Syndic bénévole définition

Le syndic bénévole, un mode de gestion compatible avec les petites copropriétés jusqu’à 15, 20 logements. Certains propriétaires n’hésitent pas à gérer eux-mêmes leur immeuble. Un choix qui permet davantage de souplesse mais aussi des économies.
Ne plus dépendre d’un syndicat professionnel en créant un syndicat bénévole, c’est l’option choisie par la copropriété où réside Nathalie. Syndic bénévole et membre de l’ARC (Association des responsables de copropriété Nord-Pas-de-Calais), Nathalie s’occupe des 11 lots de la copropriété de son immeuble dans le centre de Lille. « Avec ce mode de fonctionnement, nous avons réalisé une économie importante depuis 2015 de près de 15 000€. Plus de dépenses d’honoraires forfaitaires de bases, plus d’honoraires sur travaux, plus de vacations, de déplacements… » explique-t-elle. « Nous avons réduit notamment le budget gestion charges courantes de manière substantielle puisqu’elle s’effectue bénévolement. Nous n’avons que des frais de recommandés, photocopies, cartouches d’imprimante… qui sont imputés dans nos charges de gestion. Les travaux importants que nous avons dû réalisés ont eux aussi échappé à des honoraires particuliers au profit du syndic ».
Les avantages d’un syndic bénévole
L’autre atout majeur du syndic bénévole est sa présence sur place, ce qui lui permet d’être très réactif dans bien des domaines tels que la surveillance des travaux, le contrôle des consommations d’énergie ou le suivi des différents contrats de maintenance.
De la même manière, la convivialité dans la copropriété est naturellement plus forte et les liens entre les copropriétaires sont renforcés. Pourtant, la mission de Nathalie est strictement identique à celle d’un syndicat professionnel, sauf qu’elle ne se fait pas payer. « Mon rôle consiste à faire appliquer le règlement de la copropriété, exécuter les résolutions votées, assurer l’entretien de l’immeuble en conformité avec les délibérations prises lors des assemblées générales, faire approuver les comptes, établir le budget prévisionnel, procéder aux appels de fonds…je ne prend aucune décision seule ». Nathalie se doit aussi de préparer les assemblées générales avec le conseil syndical et tenir l’assemblée en présence d’une majorité de copropriétaires en respectant la réglementation (à savoir la nomination d’un président de séance différent du syndic, d’un ou plusieurs scrutateurs, le syndic étant le secrétaire), le tout comme une assemblée générale professionnelle. La seule différence est le lieu puisque les assemblées générales se préparent et se déroulent chez l’un des copropriétaires, autour d’une table, dans une ambiance quasi-familiale.
La gestion d’un syndic bénévole
Autre différence, l’absence de litiges liés aux charges ou aux travaux. Au lieu de dire « c’est la faute du syndic », les copropriétaires communiquent plus régulièrement, souvent de manière informelle.
« Nous nous faisons confiance et c’est un élément primordial pour qu’un syndic bénévole fonctionne. Ainsi je discute très régulièrement des travaux envisagés, des charges de chauffage, des contrats de maintenance ou d’assurance..de façon à ce que nous puissions prendre tous ensemble la bonne décision. » Ce mode de gestion paraît ainsi idéal pour les petites copropriétés jusqu’à 15, 20 logements.
Se pose cependant la question de la gestion. Comment gère-t-on un immeuble ? Un syndic bénévole n’a pas toujours les compétences juridiques, techniques ou comptables nécessaires. Cela suppose aussi beaucoup de disponibilité. C’est souvent l’argument utilisé pour ne pas sauter le pas. Aussi est-il recommandé à ces syndics bénévoles de se faire assister, moyennant une cotisation, par une association spécialisée dans la copropriété. Ces associations peuvent vous aider dans les démarches de cogestion. Elle vous permet aussi de connaître les réglementation, les nouvelles lois en matière d’habitat et de bénéficier d’experts dans les domaines technique et juridique. De quoi bien comprendre et bien gérer la copropriété en toute simplicité.